Étape 8 : Chomelix-Saint-Paulien (19,7km)
19,7 km 6h xxxx 810 m xxxxx
19,7 km
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Cette étape au départ de Chomelix a longtemps été un point de passage des pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle en direction du Puy-en-Velay venant de l’Est. En atteste deux coquilles Saint-Jacques qui ornent les murs de l’église ainsi que les registres de l’hôpital. La commune est traversée par plusieurs petits ruisseaux et par deux rivières : l’Arzon et la Chamalière et les sources sont nombreuses. Elle permet aux marcheurs d’effectuer un parcours sans difficulté sur des petites routes et chemins empierrés, à destination de Saint-Paulien, situé à 810 mètres d’altitude. Cette ancienne capitale du Velay abrite des vestiges historiques comme le Château de la Rochelambert, une demeure du XIe siècle taillée dans une falaise de basalte, reste d’un ancien volcan, situé dans la vallée de la Borne à Marcilhac.
Chomelix vient du latin « Chalmelis » qui signifie « chemin des eaux », caractéristique typique de la commune, traversée par plusieurs petits ruisseaux et par deux rivières l’Arzon et la Chamalière. Les deux bourgs fortifiés de Chomelix Haut et Bas sont bâtis en ellipse autour de leur ancien château aujourd’hui disparu. Point de passage historique des pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle venant de l’Est en direction du Puy-en-Velay comme en témoigne l’église Saint-Pierre, ancienne chapelle castrale, dont 2 coquilles Saint-Jacques ornent les murs. Le chemin qui passe par Bellevue la Montagne est riche en patrimoine vernaculaire : maisons d’assemblées, croix, lavoirs, fours à pain… et offre de vastes panoramas sur les monts du Velay avec les massifs du Meygal et du Mézenc en arrière-plan.
À l’arrivée, le bourg animé de Saint-Paulien offre tous les commerces et les services utiles pour une étape de qualité. Le soir vous pourrez flâner dans les rues et retrouver des vestiges de l’ancienne capitale du Velay, l’antique Ruessium qui fut le siège de l’évêché transféré par la suite au Puy-en-Velay. À la croisée d’importantes voies de communication à l’époque gallo-romaine (dont la Via Bolena appelé parfois « chemin de César » qui partait de Lugdunum (Lyon) et se dirigeait sur Tolosa (Toulouse) et finissait à Bordeaux) Saint-Paulien s’est développé, par la suite, autour de la collégiale Saint-Georges.
Points d'intérêt
L’église Saint-Georges de Saint-Paulien
L’église de style roman fut construite en trois campagnes au cours des XIème, XIIème et XIIIème siècles et restaurée au XIX siècle. L’intérêt de l’édifice réside dans son grand chœur et sa haute nef unique, son chevet de type roman et ses chapiteaux sculptés. Elle fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis 1840. Trois œuvres peintes relatant la vie de Saint-Georges, premier évêque du Velay, font également partie du mobilier à voir. Les mâchicoulis, le chemin de ronde et autres éléments défensifs rappellent que l’église a été fortifiée. Le clocher, restauré au XVIIème siècle, a été doté d’une flèche au XIXème siècle.
Le Musée Archéologique Michel Pomarat à Saint-Paulien
Situé dans l’ancienne chapelle des Pénitents, cet espace vous propose un voyage dans le temps à travers les yeux d’un archéologue qui, tel Sherlock Holmes, décrypte pour vous, à la loupe les vestiges de la cité. Le musée devient chantier, lieu de friches, de trésors, de cartes, de fouilles. On a sorti de terre des objets très anciens : une mosaïque, des amphores, des pierres précieuses et des bijoux. Une visite passionnante.
Les Maisons d'Assemblée (ou maisons de la béate)
Les béates étaient de pieuses personnes (mais pas des religieuses) dévouées à un village, assurant l’instruction élémentaire des enfants, le catéchisme, l’apprentissage de la dentelle, servant de garde-malades, veillant les morts. Fondée vers 1655 au Puy-en-Velay par Anne-Marie Martel, l’institution resta cantonnée au Velay et à ses marges (Forez, Gévaudan) : c’est une spécificité de ce pays qui connut un essor considérable puisqu’on compta jusqu’à 800 écoles de béates. Construite par les villageois, « l’assemblée » repérable par sa cloche sur la toiture restait leur propriété et son rez-de-chaussée était ouvert à tous pour les veillées, la béate occupant à l’étage une simple chambre.