Pierre Marion, un souffleur de verre passionné

Dans son atelier installé à Saint-Galmier, Pierre Marion, maître verrier, accueille régulièrement les visiteurs. Il leur montre de quelle façon il exécute les pièces qu’il façonne. De quoi donner envie aux randonneurs qui effectuent le Saint-Jacques de faire une pause et de découvrir son talent. De plus, il ne cesse de créer des objets en tout genre, des vases, des verres, des plats décoratifs, et même des boules de Noël.

Quelles qualités faut-il avoir pour faire ce métier ?

Pierre Marion : Il faut être un peu bricoleur, manuel et savoir faire fonctionner les fours, et le cas échéant, les réparer. Mais si on est passionné ça vient tout seul ! J’ai commencé à exercer le métier il y a une quarantaine d’années en tant qu’apprenti, avant de m’installer à Saint-Galmier. Auparavant, j’ai beaucoup voyagé, j’ai fait une école en Angleterre. Puis, j’ai travaillé dans plusieurs ateliers pendant 7 ans aux Etats-Unis, et ensuite en Italie.

Quel type de pièces réalisez-vous ?

Je ne suis pas trop spécialisé dans les arts de la table, mais je fais quand même des verres, des choses comme ça. Je fabrique plus des vases décoratifs, des grands plats, quelques sculptures, et même des boules de Noël. Ce sont toutes des pièces uniques. Pour les réaliser, je fais fonctionner mon four d’avril à octobre.

Cela demande beaucoup d’heures de travail ?

Ça dépend des pièces ! En général, je ne regarde pas trop le temps que je passe à faire un objet, mais cela n’excède jamais trois heures. En fait, cela dépend du décor que l’on fait sur la pièce. S’il y a beaucoup de couleurs et si la pièce est compliquée à réaliser au niveau de sa forme, cela prend plus de temps.

C’est une curiosité sur le chemin de Saint-Jacques ?

Je vends mes pièces dans des galeries spécialisées dans le verre contemporain, également auprès des collectionneurs. Sinon, il y a des gens qui viennent me voir, lorsqu’ils ont des cadeaux à faire, parmi eux des gens de passage et peut-être même des personnes qui font le Saint-Jacques. En fait, j’ai appris il n’y a pas si longtemps que cela que le chemin passait par Saint-Galmier. En outre, l’atelier fonctionne d’avril à octobre et tous les après-midis en juillet et août, sauf le 14 juillet et le 15 août. Enfin, il est également ouvert les premiers et derniers week-ends du mois.